La bio : est-ce vraiment contrôlé ?
La Bio, pas vraiment contrôlée ? On lève le voile sur cette idée préconçue !
Une des filières agricoles les plus contrôlées au monde.
A l’échelle française, en moyenne, il y 123 000 audits bio sur site réalisés par an (soit 2 365 audits par semaine ou encore 473 audits par jour ! ) pour environ 83 000 structures (agriculteurs, transformateurs, metteurs en marché…), cela veut dire que la majorité des structures ont plusieurs audits par an.
Concernant le contenu des audits : en plus des éventuels prélèvements pour analyse, les auditeurs vérifient que les personnes connaissent les règles de l’Agriculture Biologique qui s’appliquent à leur production. Les auditeurs sont eux-mêmes régulièrement formés à ces règles qui évoluent dans le temps et qui sont toujours plus contraignantes. Les règles de l’Agriculture Biologiques sont inscrites dans des règlements de la Commission Européenne, autrement dit dans la loi.
Les auditeurs réalisent aussi beaucoup d’inspections sur le terrain. Ils examinent minutieusement l’origine des aliments, des semences, l’espace pour les animaux et les parcelles dédiées au pâturage, les bâtiments d’élevage, les entrepôts de stockage des aliments, les ateliers de transformation. Ils vérifient également les documents de preuves : certificats, factures, bons de livraison, comptabilité…. En général, ils ont des check-lists qui comptent plus de 100 critères à vérifier pour chaque audit.
Des contrôles de la fourche à la fourchette.
Des millions d’échantillons sont prélevés à tous les stades pour effectuer des analyses. Le but est de détecter des traces (même infimes) de résidus de pesticides. Cela permet de sécuriser les moyens de protection mis en place (des contaminations ponctuelles par des agriculteurs conventionnels qui ne respectent pas les mesures de précaution sont toujours malheureusement possibles). Si un produit bio est contaminé alors il est déclassé, c’est-à-dire qu’il ne pourra plus être commercialisé en qualité biologique.
Ces analyses permettent aussi de dissuader les entreprises qui voudraient s’affranchir de certaines règles. Bien sûr, plus les ingrédients viennent de loin, plus le nombre d’analyses faites sera importants, car les risques de contamination liés au transport sont bien pris en compte.
Bref, c’est une telle « pression de contrôle » que seuls les plus convaincus, agriculteurs comme entrepreneurs, des bienfaits de l’agriculture bio passent la certification biologique. C’est le cas de tous nos producteurs Vrai !
Tous les maillons de la chaîne supervisés.
Chaque maillon de la chaine a le droit à son contrôle annuel et approfondi sur site (avec son lot de vérifications « terrain » ) et aussi, à des contrôles inopinés.
Le semencier, le distributeur de semences, l’agriculteur qui va semer et récolter, la coopérative céréalière qui va stocker et calibrer les céréales, le fabriquant d’aliment qui va faire des mélanges de céréales adaptés aux espèces et à l’âge des animaux, le producteur qui va donner ce mélange céréalier à ses animaux, la coopérative laitière qui va collecter le lait, l’atelier de transformation qui va fabriquer les produits laitiers, le distributeur qui va mettre les produits sur le marché… : A chaque fois, chaque acteur de la chaîne vérifie que le maillon précédent possède bien sa certification. Sans cela, aucun achat et aucune vente n’est possible.
Aucune filière n’a mis en place un tel dispositif de contrôle.
Et ce partout dans le monde. Les règlementations bio des pays non européens sont étudiées dans les moindres détails et font parfois (pas toujours) l’objet d’une équivalence. En somme, les règlementations ne sont pas stricto sensu identiques mais bien équivalente. Cela garantit la fiabilité de la certification bio de tous les ingrédients, qu’ils soient produits en France, en UE ou hors de l’UE.
Des contrôles accrédités par les pouvoirs publics.
Les contrôles sont réalisés par des organismes indépendants accrédités par les pouvoirs publics (par le COFRAC en France par exemple : Comité Français d’Accréditation) ou bien par les pouvoirs publics eux-mêmes.
A cela se rajoute les autres contrôles qui ne sont pas spécifiques au bio : contrôles vétérinaires, sanitaires, répression des fraudes…
Pour en savoir plus : je découvre l’infographie réalisée par l’Agence bio