Mélinda, l’histoire d’une reconversion.
Mélinda est collectrice de lait depuis 5 ans, pour l’entreprise familiale Bretonne OLGA, qui a créé la marque Vrai il y a presque 30 ans.
Son histoire est celle d’une reconversion.
À 30 ans, après plusieurs années à travailler derrière un ordinateur dans la logistique, Melinda a des envies d’ailleurs et de grand air. Elle quitte tout et part voyager plusieurs mois : Népal, Inde, Himalaya… Un voyage qui la transforme et la conforte dans une idée : la vie de bureau c’est terminé, elle veut retrouver le terrain, la nature, être sur la route et au contact des gens.
Issue d’une famille d’agriculteurs, son attachement à la campagne est fort depuis toujours. De retour en France elle décide donc d’allier ses compétences de logisticienne à un nouveau métier, plus proche de ses envies et de ses racines : collectrice de lait.
Il lui faudra d’abord passer ses permis poids lourds et super poids lourds. Ces deux certifications en poche, sa nouvelle vie peut commencer !
Mais c’est quoi au juste, être collectrice de lait ?
Chaque matin, ou chaque soir (car elle travaille souvent de nuit), elle se rend au dépôt d’Olga, dans la petite ville de Noyal-sur-Vilaine, en Bretagne. Elle prépare son camion, les papiers et tous les éléments qui lui permettront de faire des relevés d’échantillons chez les producteurs de lait.
Ensuite la tournée démarre : de ferme en ferme, elle collecte le lait des vaches, brebis et chèvres du coin. Un travail exigeant et difficile. Il y a la route, les longs trajets, les manœuvres compliquées dans les cours de fermes avec son très grand camion, sur des terrains parfois boueux, trempés ou gelés.
Mais son métier c’est aussi de participer au contrôle de la qualité du lait : elle prélève des échantillons qui sont envoyés en laboratoire pour en tester la qualité et les caractéristiques nutritives. Parfois c’est même elle qui se charge des analyses.
Pendant ses tournées, Mélinda apprécie la solitude au volant de son camion, mais elle aime aussi particulièrement le contact avec les éleveurs, les rencontres et les échanges. C’est elle qui leur communique les résultats des analyses et qui leur remet leurs payes.
Un métier qui fait sens pour Mélinda
Certes, c’est un métier physique et intense, mais il a beaucoup évolué et la technologie permet aujourd’hui d’alléger considérablement certaines tâches. Elle n’est pas seulement conductrice, elle est aussi technicienne et doit maîtriser plusieurs outils complexes, avec autonomie : car au milieu de la nuit, il n’y a qu’elle pour trouver des solutions et faire sa tournée dans les meilleures conditions.
Mélinda aime ce nouveau métier, qui comble ses envies d’indépendance et de découverte.
Elle l’avoue, certains ont été surpris de voir une femme l’exercer, mais tous l’ont accueillie avec chaleur. Car oui, Melinda est une femme dans un monde relativement masculin. Mais elle n’est pas un cas isolé, et dans l’histoire de l’entreprise, les femmes ont souvent été pionnières ! Comme en attestent Olga Triballat, puis sa fille Françoise Triballat-Clanchin, (première femme diplômée d’une école de laiterie !), à la tête d’une entreprise laitière à une époque où les femmes étaient absentes du milieu.
Merci Mélinda pour la passion que tu mets chaque jour dans ton métier, et qui nous permet de fabriquer de bons yaourts et desserts au lait bio bien de chez nous 😉
Mélinda, en pleine tournée.